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Nanterre tournée vers la Seine                                                                                      ENSAN _ Semestre 9 _ Nanterre (92) _ 2012

Aménagement d'un nouveau quartier mixte sur les berges de la Seine

 

Atelier : Projet urbain

 

Thématique : Stratégies urbaines et

espace réel

 

Enseignants : Marie-Hélène Badia et

Antoine Viger-Kohler

 

Date de la soutenance : 3 février 2012

 

Périmètre de l’intervention :
40 hectares, avec 1 000 logements,
soit une densité de 118 logements à l’hectare ; surface au sol : 21 600 m2

>> Équipements : 13 600 m2
>> Commerces : 11 100 m2
>> Bureaux : 7 900 m2

 

L’objectif était de développer une pensée sur la ville et de l’exprimer par le projet qui s’inscrivait à l’articulation de différentes échelles et composantes (géographie, espace public, tissu urbain, édifices, usages ….). Il s’agissait, à travers l’exercice de projet, de développer des outils de conception et de formalisation urbaine en prenant en compte conjointement les dimensions de l’espace et du temps. L’élaboration du projet s’attachait en permanence à tester les liens entre l’opportunité d’une intervention sur l’espace urbain et sa faisabilité en termes techniques et opérationnels.

 

La ville de Nanterre se situe à la porte ouest de Paris, dans la continuité de l’axe historique parisien parcourant le territoire depuis l’obélisque de la Concorde jusqu’à la grande arche de La Défense. Cet axe est aujourd’hui déployé jusque dans le centre de Nanterre par le biais du projet « La Défense Seine Arche », prolongeant ce tracé jusqu’à la Seine.

 

L’étude des abords de ce prolongement en projet amène à plusieurs constats. L’axe des terrasses est bordé de fronts bâtis qui tournent le dos aux quartiers développés au Nord et lui donnent ainsi un caractère autiste. La ville de Nanterre est également parcourue par de nombreuses infrastructures ferroviaires et routières en tranchées comme sur terre-pleins, ces dernières constituent un atout majeur pour le territoire puisque qu’elles lui permettent d’être desservi efficacement et offrent une visibilité importante à leurs abords, valorisant ainsi leur espace foncier. Ces infrastructures constituent cependant des failles et divisent le territoire en poches entre lesquelles la communication peut être difficile, à fortiori à l’échelle du piéton. Ce découpage est renforcé par la programmation particulière implantée dans ces poches. Cette dernière participe en effet à la qualité autonome de ces poches composées par la faculté de Nanterre, une centrale électrique, une maison d’arrêt et enfin une papeterie. Ces poches peuvent toutefois constituer des ressources, la faculté étant un ensemble dynamique et fréquenté. On relève enfin la présence de la Seine bordée d’un important parc qui se déploie sur ses berges et qui constitue un apport paysager de qualité. Le dialogue avec la Seine reste toutefois mince, le fleuve et son parc étant isolés du reste de la ville et notamment de la faculté par des infrastructures routières, telles que l’A86 ou l’A14 ainsi que par les programmes implantés en bordure du parc. Ces observations contribuent à l’identification de sites potentiellement mutables pour rétablir le dialogue avec la Seine : les abords et la traversée de l’A86, les sites occupés par les terrains de sport à l’Est, les abords de la prison et enfin le site de la papeterie, destinée à être fermée et détruite, des sites qui constituent aujourd’hui des limites et qui peuvent devenir un trait d’union avec la Seine par leur reprogrammation et la création d’un nouveau quartier. Le périmètre de réflexion se développe donc de la nouvelle gare RER, aux abords de la faculté de Nanterre jusqu’à la Seine.

 

La reconnexion avec le fleuve et son parc passe par le tracé ou la requalification d’axes structurants qui traversent les différentes poches existantes. Vecteurs d’une nouvelle diversité programmatique, ces nouveaux tracés contribuent à rouvrir les poches et à leur permettre de communiquer entre elles. Le déploiement du parc existant en bord de Seine en direction de l’A86 et de la faculté permet de rétablir la communication avec le fleuve à une autre échelle. Le site de la papeterie est au centre de ce dispositif de nouveaux tracés projetés vers la Seine. Ils y sont complétés par des axes secondaires perpendiculaires afin de créer un maillage et de définir des ilots. Certains tracés existants sont requalifiés et d’autres, devenus superflus sont supprimés. Le tracé de la ligne de tramway T1 est enfin dévié pour venir parcourir le site de la papeterie et ainsi d’en faciliter et d’en compléter l’accessibilité. Le développement de ce nouveau quartier passe par la démolition de la majeure partie des bâtiments de l’ancienne papeterie, des constructions situées aux abords de la prison et enfin d’un bâtiment industriel localisé en bordure des terrains de sports existants pour libérer du foncier. Des bâtiments de la papeterie sont cependant conservés et réhabilités pour accueillir de nouveaux programmes. Situés à l’entrée du nouveau quartier, ils constituent un témoignage du passé industriel du site et signalent l’arrivée sur le site par leur caractère remarquable. Le développement de ces sites s’appuie en partie sur le projet Seine arche, soit le développement des terrasses de Nanterre jusqu’à la Seine ainsi que le couverture de l’échangeur entre A14 et A86. Ce projet constitue un développement du parc existant qui vient désormais border le site de la papeterie. Le parc est également déployé le long du mur d’enceinte de la maison d’arrêt jusqu’à l’A86 pour compléter une logique existante d’enceinte végétale autour de celle-ci. L’extension du parc accueille une programmation d’équipements sportifs, autre logique existante autour de la maison d’arrêt. Les équipements sportifs existants au Nord de la maison d’arrêt sont par ailleurs revalorisés et développés afin de compléter leur offre.

 

Des bâtis en peignes sont implantés aux abords directs du parc pour permettre une porosité et laisser le parc pénétrer entre eux. La fin du déploiement du parc est gérée de deux manières différentes, les abords de l’A86 accueillent une programmation commerciale sur les deux thèmes de la nature et du sport avec l’implantation d’une pépinière ainsi que d’une grande surface dédiée au sport. De plus, la fin du parc aux abords de la prison permet une requalification de l’entrée de cette dernière par l’implantation d’un parc habité dans la nouvelle enceinte végétale. Les formes bâties du nouveau quartier sont également influencées par la présence des infrastructures routières et ferroviaires longeant le site à l’Ouest. Des formes bâties en peignes, complétées par des éléments bas perpendiculaires forment une transition progressive entre les infrastructures et le coeur du dispositif. La proximité de l’A14 constitue cependant une ressource puisqu’elle offre une grande visibilité aux constructions situées sur ses abords, valorisant ainsi l’espace foncier. Un programme d’activités et de bureaux est donc implanté, jouissant d’une adresse privilégiée et venant cadrer la fin de l’axe historique. Les abords de l’A86 accueillent une programmation commerciale signalant l’entrée du nouveau quartier et permettant d’installer une transition douce avec les logements situés au-delà.

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