Les Terrasses de Versailles ENSAN _ Projet de fin d'études _ Versailles (78) _ 2012
LA MIXITÉ POUR LA VILLE DE DEMAIN
Aménagement d'un nouveau quartier mixte, entre ville et nature, un lieu de bien-vivre et de mobilité à Versailles-Chantiers
Atelier : Architecture et expérimentation
Thématique : La traversée des échelles
Enseignant : Marie-Hélène Badia
Date de la soutenance : 13 juillet 2012
Mémoire de Master : L’architecture du bonheur - Entre architecture et nature, proposer un habitat de qualité en relation avec son environnement
Le mémoire de Master a été une expérience enrichissante, me permettant de poser les bases d’une éthique architecturale, non plus « graphiquement », mais « textuellement ». L’architecture est le lieu de vie propre à l’homme. Nous y vivons, nous y travaillons, nous nous y divertissons, nous y dormons. Elle est au centre de notre vie. Notre corps y circule, il s’y attarde, il l’occupe à tous les temps. Penser le construit, c’est penser et imaginer ce que l’architecture va influencer sur le corps et l’esprit humain. En donnant une forme à leurs constructions, les architectes tendent à animer les sens du corps humain et éveiller son esprit. De mon point de vue, définir une architecture c’est avant tout imaginer l’espace pour qu’il réponde à un désir d’identification à une forme, une idée, une libre référence. Afin de mieux comprendre les dispositifs architecturaux adoptés par des architectes traitant du bonheur d’habiter, comme Lacaton & Vassal, Glenn Murcutt ou Shigeru Ban, qui ont une écriture, une éthique et un parti pris qui les caractérisent distinctement, j’ai analysé philosophiquement les notions appropriées grâce à l’œuvre de Henry David Thoreau, Walden ou la vie dans les bois, dans laquelle il recherchait une vie heureuse et harmonieuse. Cela donnait une dimension bien plus « humaine » à l’architecture. De la lecture de cette œuvre, j’ai retiré des notions qui composent le bonheur, et qui m’ont permis de structurer mes parties. Pour ce qui est des exemples architecturaux, j’ai réduis les possibilités en m’intéressant principalement à l’habitat, puisqu’il s’agissait d’étudier le bonheur de vivre et « d’habiter » l’architecture.
Projet de fin d'études : Aménagement d'un nouveau quartier entre jardins, logements, bureaux et pôle d'échanges multimodal à Versailles
Le projet de fin d'études était l'occasion de poursuivre et d'expérimenter les réflexions engagées au cours du mémoire de Master, et de les orienter vers un nouveau terrain : la ville. Dans la recherche d'un site potentiellement intéressant pour cette concrétisation des études d'architecture, je privilégiais un emplacement stratégique dans la ville, avec ses qualités et ses contraintes, et les zones ferroviaires étaient idéales. Le quartier de la gare de Versailles-Chantiers était problématique, enclavé entre les étangs historiques, qui alimentaient jadis le château de Versailles, et les voies ferrées, avec un seul et unique accès depuis la ville. Le réaménagement et l'extension de la gare étaient entrepris par AREP, ce qui me conduisit à délimiter mon périmètre d'action à la friche ferroviaire longeant les chemins de fer. La problématique était la suivante :
Le projet proposait l'aménagement d'un lieu de vie de qualité et de mixité pour « terminer la ville » au contact de l'infrastructure ferroviaire qui constituait une nuisance environnementale et une barrière avec les terrains limitrophes. J’ai conçu des logements offrant des jardins d’hiver et des terrasses, des lieux d’intimité et d’échanges, ouverts sur le paysage naturel de la fôret afin de révéler les qualités de ce dernier. Les bureaux, placés en marge des voies ferrées, protégeaient l’ensemble du site des nuisances de l’infrastructure. Il s’agissait d’élaborer un programme de vie adapté à proximité d’une gare, sans avoir l’impression d’en être voisin et d’en subir les contraintes. Le projet intégrait la transformation de la gare en pôle d’échanges multimodal, qui est un levier pour l’urbanisation, et venait y greffer un nouveau quartier. L’intérêt était d’utiliser le potentiel du site pour mettre en valeur le patrimoine et le contexte.
Face aux nouvelles exigences environnementales, comment redonner l’envie de vivre en ville ?
Malgré un paysage contraint et fragmenté, comment optimiser les échanges et
proposer une offre de logement diversifiée au contact de la nature ?